PORTRAIT – Le député Les Républicains des Hauts-de-Seine défend une ligne désormais minoritaire au sein de sa famille politique.
Philippe Juvin fait partie de ces parlementaires LR ayant prôné un pacte de gouvernement avec la majorité présidentielle. Faut-il y voir une forme de bienveillance à l’égard de la macronie? Quand certains élus se montraient peu tendres à l’égard d’Élisabeth Borne, Philippe Juvin, lui, s’était bien gardé de toute critique. «Ce qu’elle a dit me plaît dans la méthode. Elle veut travailler avec tout le monde? Chiche!» Plus récemment, le député des Hauts-de-Seine affirmait au Figaro avoir été approché par l’exécutif pour entrer au gouvernement – ce que l’entourage présidentiel a ensuite démenti. Une proposition qu’il aurait refusée par «fidélité» à sa famille politique et considérant «inefficaces» les «prises de guerres». Avant d’insister: «Je suis dans l’opposition. Ce qui ne doit pas nous empêcher de travailler avec la majorité.»
Ciotti: «Nous ne sommes pas un parti centriste»
Un discours qui détonne tandis que, dans son propre camp, et à quelques mois de l’élection du nouveau président de parti à laquelle il n’exclut pas de participer, d’autres lignes idéologiques se dessinent. Éric Ciotti, qui a récemment déclaré ne pas «dire non» à la présidence des Républicains, estime le moment venu de porter un «message beaucoup plus à droite». «Nous ne sommes pas un parti centriste. Nous avons trop dérivé», a-t-il déclaré sur BFMTV. «Je suis pour une droite plurielle et non monomaniaque. Sinon elle meurt, rétorque Philippe Juvin. Il est plus complexe d’être modéré que d’être radical.»